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Rencontres TRANSMETTRE

De la question des États internes qui sous-tendent nos postures et comportements artistiques et pédagogiques.

À propos

Accueillies par le Théâtre Francine Vasse-Les laboratoires vivants dirigé par le chorégraphe Yvann Alexandre, les Rencontres Transmettre 2025 se proposent d’étudier la question des « états internes » qui sous-tendent des postures artistiques et pédagogiques, les comportements qui en découlent.

Quels sont les moteurs internes qui nous poussent à créer une pièce dans le domaine du spectacle vivant, à monter sur un plateau pour donner vie à des œuvres, à entrer dans un studio pour enseigner et transmettre des traces, des savoirs, des procédures qui peuvent être qualifiées d’artistiques.

En quoi et comment nos intentions d’action sont le fruit de nos émotions, de nos perceptions, de nos savoirs et compétences, de nos stratégies mentales et relationnelles, conscientes et inconscientes, elles-mêmes reliées à nos croyances et nos valeurs, à ce qui vaut pour nous, à ce que nous croyons essentiel.
En quoi nos émotions et perceptions nourrissent et modifient en retour nos intentions et nos actions.

C’est par des témoignages directs des personnes qui créent, incarnent, transmettent, jouent, enseignent et analysent que se révèleront des palettes d’approches, de modalités de travail, de relations qui permettent à chacun-e d’exprimer et de participer à l’émergence du sensible dans notre humanité, de mettre en perspective des codes qui à la fois nous construisent mais aussi limitent nos champs d’exploration, de création, de relations.

Les apports des neurosciences viendront faire scintiller les substrats neuronaux qui se convoquent et se tissent pour engendrer les processus respectifs des artistes présent-e-s, les activations et les résonances qu’elles et ils suscitent chez les témoins de leurs aventures intérieures, ces personnes que l’on appelle spectateurs, mais que Jacques Rancière renomme à juste titre « spect-acteurs » voire, et j’introduis, « spect-créateurs », créateurs des mondes qu’elles et ils perçoivent.

À l’heure où se questionnent les engagements financiers des collectivités et des milieux politiques face à ce que l’on appelle le champ culturel il semble essentiel que se partagent les ressources dont chacun-e des participant-e-s fait états pour magnifier le monde, magnifier l’instant et offrir à chacun le sentiment d’une existence sensible et lumineuse. Sans art probablement pas d’Humanité.

Maurice COURCHAY
Directeur du département danse du Pont Supérieur