la recherche

TREUZKAS #5 - 2024

AVEC LE SOUTIEN DE LA MISSION RECHERCHE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE
ET EN PARTENARIAT AVEC L’UNIVERSITÉ DE BRETAGNE OCCIDENTALE ET L’UNIVERSITÉ RENNES 2

Depuis quelques années le département musique restructure son offre pédagogique en assumant une organisation des enseignements portée vers la transversalité et la recherche. En 2024, le Master Arts de la Scène voit ses contenus réinterrogés, en lien avec l’intégration d’une politique de recherche au département musique du Pont Supérieur orientée vers la recherche création.

C’est pourquoi, après 4 éditions consacrées aux musiques traditionnelles, Treuzkas accompagne ces mutations et offrira deux jours de réflexions sur les fondements, la place et le rôle de la recherche-création, à la fois comme facteur de réflexion transversale et comme vecteur pédagogique. Le Pont Supérieur et l’Université Rennes 2 poursuivent leur expérience partenariale et vous invitent à cette 5e journée d’étude dédiée aux recherches en créations. Au programme, de nombreuses conférences, performances et tables rondes.

THÉMATIQUE 2024 : RECHERCHES EN CRÉATIONS

Au sein d’une école supérieur diplômant des étudiants en pratique artistique, le département musique du Pont Supérieur s’est donné comme objectif de définir et cadrer une activité de recherche qui soit portée et/ou guidée par et pour la création artistique.

Au-delà d’un simple inventaire de pratiques et d’une réflexion terminologique sur l’articulation entre la recherche et la création, le département musique du Pont Supérieur s’est engagé dans un projet global de construction de sa recherche intitulé REC – Recherches en créations. Il a pour objectif de recenser les courants philosophiques qui sous-tendent la recherche-création et d’imaginer les possibilités d’applications de ces pratiques dans le contexte de l’enseignement supérieur culture en France.

Le colloque Treuzkas 2024 est donc l’occasion de présenter et de croiser différentes expériences et différents de points de vue subjectifs sur la recherche-création, de débattre et d’échanger à partir de ces informations afin d’en construire une connaissance pour le département musique du Pont Supérieur.

INFORMATIONS PRATIQUES :

  • Jeudi 21 novembre 2024 : 9h-18h (bâtiment PNRV, campus Villejean, Université Rennes 2)
  • Vendredi 22 novembre 2024 : 9h-13h (amphithéâtre B8, campus Villejean, Université Rennes 2)

Gratuit, sur réservation : www.my.weezevent.com/treuzkas-5-recherches-en-creations

Avec, entre autres : Pierre-Henry Frangne, le théâtre de L’L (Michèle Braconnier et Pierre Boitte), les étudiants du Master du Pont Supérieur, Gurvan Dréano et Anthony Prigent, Solène Bellanger (responsable mission recherche à la DGCA au ministère de la Culture).

ARGUMENT : 

Au sein d’une école supérieur diplômant des étudiants en pratique artistique, le département musique du Pont Supérieur s’est donné comme objectif de définir et cadrer une activité de recherche qui soit portée et/ou guidée par et pour la création artistique. Dans un espace qui voit la recherche académique associée à la création artistique, un grand nombre de pratiques coexistent, désignées, le plus souvent par les termes « recherche-création », « artistic research », « practice-based research », « practice as research » ou « practice-led research ». Toutes se recoupent sans toutefois se ressembler complètement.

Au-delà d’un simple inventaire de pratiques et d’une réflexion terminologique sur l’articulation entre la recherche et la création, le département musique du Pont Supérieur s’est engagé dans un projet global de construction de sa recherche intitulé REC – Recherches en créations. Il a pour objectif de recenser les courants philosophiques qui sous-tendent la recherche-création et d’imaginer les possibilités d’applications de ces pratiques dans le contexte de l’enseignement supérieur culture en France. Il ne s’agit pas uniquement de rassembler des expériences et des informations, nous ambitionnons de construire une connaissance de la recherche-création pour le département musique du Pont Supérieur. Par-là, nous entendons travailler à partir de points de vue et d’expériences afin de construire, dans une approche pragmatiste (William James, Bruno Latour), cette connaissance et ses applications pratiques.

La notion de connaissance, au sens où nous l’entendons (Edgar Morin), est construite à partir d’informations qu’il ne s’agit pas seulement d’agglomérer pour qu’elle existe. Elles doivent être vérifiées en pratique, nourries d’expériences pour aboutir à une vérité contextuelle. La connaissance ne peut donc être qu’ancrée, située. Elle n’est jamais absolue. Elle doit être construite en conscience, en tenant compte des subjectivités, des différences de points de vue et de leurs édifications. C’est le sens de la fameuse maxime d’Edgar Morin « pas de connaissance sans connaissance de la connaissance » [1].

Le colloque Treuzkas 2024 est donc l’occasion de présenter et de croiser différentes expériences et différents de points de vue subjectifs sur la recherche-création, de débattre et d’échanger à partir de ces informations afin d’en construire une connaissance pour le département musique du Pont Supérieur.

Parallèlement à ces questions d’ordre philosophiques, et en lien avec les expériences empiriques précédemment citées, nous souhaitons donc interroger le cadre actuel des possibilités en France comme en Europe. Quelles sont les démarches engagées pour le développement de la recherche-création et les initiatives, à toutes les échelles, qui se réclament de cette « discipline » ? Sur quels fondements et avec quel but se construisent-elles ?

En adoptant une approche d’anthropologie des pratiques (Isabelle Stengers, Bruno Latour), il s’agit d’aller interroger les valeurs qui fondent l’art comme la science et les endroits où elles remettent en question l’existence même de la recherche-création. Plus concrètement, les questions que nous souhaitons porter au débat collectif rejoignent les suivantes : l’intention de l’auteur suffit-elle à définir la nature de sa production (artistique ou scientifique) ? Ou bien, existe-t-il d’autres critères qui permettent d’évaluer la valeur d’une production ? Et, dans ce cas, quelles sont les valeurs immuables de la science, et celles de l’art, et à quel endroit se situerait le potentiel de diplomatie qui permettrait de les faire travailler ensemble ?

Treuzkas 2024 constitue l’un des axes principaux du projet de recherche REC. Dans la démarche complexe de construction d’une connaissance qui se connaît, ce colloque embrassera toutes les questions du projet REC, sans toutefois avoir la prétention d’en faire le tour.

[1] MORIN Edgar, La connaissance de la connaissance, in La méthode Tome 3, Ed. du Seuil, Paris, 1986, p.25.

TREUZKAS #4 - 2022

Suite à la réussite des éditions précédentes de TREUZKAS, transmettre en breton, axe de recherche sur le spectacle vivant dans le domaine des musiques traditionnelles bretonnes et celtiques, Le Pont Supérieur, l’Université Rennes 2 et Dastum poursuivent cette expérience partenariale d’une journée d’étude ouverte au monde du spectacle vivant, selon un format de recherche-action associant artistes professionnels, principalement musiciennes/musiciens, étudiantes/étudiants et chercheuses/chercheurs.

LA THÉMATIQUE – ÉDITION #4

Le Pont Supérieur et l’Université Rennes 2 poursuivent leur expérience partenariale et vous invitent à cette 4e journée d’étude dédiée à la recherche en musiques traditionnelles bretonnes et celtiques. Cette année DASTUM s’associe également à l’événement. Au programme, de nombreuses conférences, performances et tables rondes.

THÉMATIQUE 2022 //
Le collectage : source de collection ou de création ?

TÉLÉCHARGER LE PROGRAMME COMPLET

 

PROGRAMME // JEUDI 10 NOVEMBRE 2022
>> Journée d’étude, Université Rennes 2 – bâtiment PNRV, Campus Villejean
__de 8h45 à 18h // GRATUIT SUR RÉSERVATION

Cette journée d’étude, qui s’inscrit dans le programme de recherche [Re]sources & [Re]création porté par Le Pont Supérieur, se propose de questionner la place et l’importance des « sources » dans les processus de création et de légitimation des artistes qui s’inscrivent dans le champ des musiques traditionnelles. Il s’agit à la fois d’observer comment ces sources sont présentées, revendiquées et conjuguées au présent par les artistes de différents horizons et comment l’expérience du collectage façonne et transforme la création dans le monde des musiques traditionnelles.

>> Soirée artistique, Université Rennes 2 – Le Tambour, bâtiment O
__à partir de 20h // BILLETTERIE EN LIGNE

Concert de Rosemary Standley Trio, Le Tambour, Rennes.

Dans le projet Coal Miners Songs qu’elle présente au Tambour à l’occasion de Treuzkas, Rosemary Standley et son père redonnent vie à des chants nés dans les mines de charbon aux États-Unis. S’il n’existe pas à proprement parler de répertoire de chants de mineurs, ces chansons donnent toutefois à entendre et ressentir leurs conditions de travail, le système mis en place dans les mines et la vie qui s’y déploie, ainsi que le début des mouvements de grève.

Distribution :
Rosemary Standley (Chant)
Wayne Standley (chant, guitare, banjo, harmonica)
Jennifer Hutt (Violon, mandoline)
Anne Laurin (ingénieure son)

TREUZKAS #3 - 2019

LA THÉMATIQUE

Le danseur et le musicien dans les musiques traditionnelles : sources communes, postures séparées ?

Les relations entre la danse et la musique, dans l’esthétique des musiques traditionnelles sont très fortes et complexes. Ainsi, les airs à danser constituent la partie amplement majoritaire des répertoires instrumentaux qui ont été collectés. Ils occupent une large place dans la transmission au sein des associations et des écoles de musiques. Au niveau de la diffusion, il en est de même. Le bal est le contexte de pratique par excellence ; celui qui a joué le plus grand rôle dans la visibilité, la reconnaissance et la professionnalisation des musiciens des musiques traditionnelles. Qu’on le nomme« fest-noz »en Bretagne, « bal poitevin » en Poitou, « bal trad »ou bien encore « bal folk », cette assemblée de danses traditionnelles à l’entrée payante, au son d’orchestres ou de groupes dédiés, connaît aujourd’hui un succès sans précédent. Le film de Laëtitia Carton Le Grand Balet les réseaux sociaux spécifiques à ce sujet en attestent.

Paradoxalement, les relations entre la danse et la musique reposent sur le constat d’une déconnexion au niveau des acteurs. C’est particulièrement le cas notamment dans les milieux de la création. Ainsi, les propositions artistiques mêlant musique et danse restent peu nombreuses. Contrairement au chant, au conte, voire même au théâtre qui arrivent souvent à intégrer les projets musicaux, c’est rarement le cas de la danse. Réciproquement, celle-ci fait l’objet de propositions spécifiques intégrant les mêmes contes ou théâtre mais très peu la musique. On remarque très vite que les postures de musiciens ne sont pas celles des danseurs et vice versa. Il en est de même en matière de transmission. Dans les faits, très peu de professeurs de musique enseignent la danse et, en miroir, il est rare de voir des enseignants de danse se risquer dans le domaine de la musique.

Ainsi, bien plus qu’au niveau des domaines et des expressions, les questions se posent à l’échelon des acteurs. Ceux-ci se trouvent confrontés à une dialectique dans les postures de musiciens d’un côté et de danseurs de l’autre. Des postures différenciées que Treuzkas #3 se propose de comprendre, en interrogeant aussi bien les représentations et les statuts professionnels que les questions de genre, de forme de sociabilité, d’esthétique et de transmission.

 

REVIVRE L’ÉDITION DU 7 NOVEMBRE 2019

OUVERTURE – TREUZKAS 2019

CONFÉRENCE INAUGURALE – DANSES ET MUSIQUES DE BAL : DES « FAUX FRÈRES »

Treuzkas #2 - 2017

LA THÉMATIQUE

Musiques traditionnelles et musiques expérimentales, racines multiples et horizons communs

Dans un texte de 1980 intitulé « La signification de ma musique blues et hillbilly d’avant-garde  », le compositeur américain Henry Flynt, proche de John Cage, La Monte Young et Tony Conrad, rebattait les cartes du modernisme américain en affirmant chercher les véritables racines de la musique expérimentale dans les musiques de tradition orale des Appalaches et du Sud des États-Unis.

Flynt voyait dans leur minimalisme, une approche du son en tant que son et non pas comme suite de notes, les expérimentations incessantes sur le timbre ou une lutherie en évolution, autant d’indices que la musique savante euro-américaine n’était pas la seule à élargir les contours de l’œuvre d’art musicale à l’époque contemporaine. Cette réflexion était doublée chez Henry Flynt de compositions et d’enregistrements qualifiés par lui de « hillbilly d’avant-garde », notamment le double album Backporch Hillbilly blues (Locust, 2002), à la croisée du statisme des minimalistes new-yorkais et du nihilisme du punk.

En écho à cette vision utopique de Flynt qui tente de renouer des fils invisibles entre l’ancien et le futur, la tradition et l’avant-garde, cette journée de recherche souhaite envisager la manière dont les matériaux des musiques traditionnelles (timbre, techniques, instruments, voix, etc.) peuvent être l’objet d’un traitement expérimental au sens de John Cage, à savoir un processus musical dont on ne peut prédire le résultat au moment où on l’entreprend. Il s’agit également de prêter l’oreille aux paysages sonores liés aux musiques traditionnelles, pour redécouvrir des collectages anciens ou récents qui témoignent d’un rapport au sonore interrogeant nos pratiques d’écoute contemporaines.

Aujourd’hui en France et en Europe, des collectifs d’artistes comme La Nòvia en Centre France et d’autres en Bretagne ou ailleurs semblent se placer dans une telle perspective. Ils démontrent par leur musique et leurs recherches que la pratique des musiques traditionnelles est particulièrement appropriée à une approche expérimentale du matériau musical.

Au travers de communications mais également de tables rondes avec des artistes, des ateliers de pratiques, et des performances à partir de projets d’étudiants musiciens du Pont Supérieur, cette journée d’étude souhaite porter un regard différent sur la modernité des musiques traditionnelles et affirmer que les questions musicales contemporaines ne sont pas du seul ressort de la « musique contemporaine ».

Treuzkas #1 - 2014

Le propos

Ces rencontres s’inscrivent dans le projet du Pont Supérieur en ce qu’il souhaite :

  • Développer un axe de recherche sur l’ethnomusicologie conformément à son offre de formation supérieure et à son ancrage territorial, avec pour centre de gravité l’aire bretonne dans une conception ouverte et en dialogue avec les différentes cultures du monde.
  • Réunir dans cette recherche les partenaires régionaux et internationaux.
  • Enrichir la réflexion  autour de son projet avec l’Université Rennes 2,de Master Musique, parcours spécialisé de musicien professionnel de musiques traditionnelles des aires bretonnes et celtiques.

Les thématiques

  • Réfléchir la transmission et l’expression de la musique traditionnelle des aires culturelles bretonnes comme figurant dans un vaste champ esthétique et dans un domaine en constante mutation.
  • Intégrer l’ethnomusicologie dans la formation supérieure des musiciens dans une démarche scientifique à privilégier en vue d’une pratique artistique qui intègre pleinement une dimension réflexive.
  • Partager collectivement une réflexion concernant  les évolutions qui marquent aujourd’hui les formes et les lieux d’expressions de la musique traditionnelle bretonne.