Caroline ROUSSELOT / Poupée Russe

« S’étaleront sur les murs les mots sanglants, qui courent sur mon âme mais qui jamais ne franchissent mes lèvres, mes sages lèvres rouges de poupée russe. »
Incarner les mots du poème de Rachel Malergue, c’est livrer un secret. Poupées russes évoque une personnalité froide, presque figée. Derrière la serrure d’un lieu clos, intime, une ombre danse. Au coeur de son introspection, on devine sa pudeur qui laisse place à un calme apparent pour taire le chaos qui l’habite.

Leila CHRISTODOULOU / Âmes

Amour et trahison mènent cette âme pure à basculer du mauvais côté. Une feuille blanche sur laquelle une tâche d’encre se propage jusqu’à la recouvrir entièrement. Entre magie blanche et magie noire, de la bienveillance à la barbarie. Nos âmes sont multiples, pures et destructrices, faut-il trouver l’équilibre.

Chorégraphe et interprète – Leïla Christodoulou
Captatrice et réalisatrice – Marine Jeaneau
Musique – Lady of the dawn de Peter Gundry

Victor THIEFIN-RICORDEL / Trou de ver

Un trou de ver constitue en astrophysique un objet hypothétique qui relierait deux régions distinctes de l’espace-temps et se manifesterait, d’un côté comme un trou noir et, de l’autre comme un trou blanc. Un trou de ver formerait donc un raccourci à travers l’espace-temps. Le voyageur était là il y a un instant, à présent il est là-bas, demain il sera à l’endroit où tout a commencé.

Interprète / chorégraphe : Victor THIEFIN–RICORDEL
Vidéaste : Clémence HOUDAYER

Noémie BOURRÉE / En chemin …

Créé à partir de la pièce « Fugue/Trampoline » de
Yohan Bourgeois.

Zoom sur une destinée. Marcher, tomber, ralentir,
trébucher, se relever, suivre les codes, trouver l’élan
pour avancer, suivre son instinct et recommencer.
Seule avec du monde autour, chacun se crée son
propre chemin. Cette âme qui ère, là devant vous,
observez la …

Captation : Jeanne Jeusselin
Musique: Sun Girl de Omer Klein

MÉDÉE / Solenn HASCOËT

« Ô toi la Sombre. Fais que je devienne la plus haïe des femmes, et la plus authentique. » Médée, princesse amoureuse trahie par Jason ou puissante sorcière qui communique avec les serpents ? Dans une recherche d’elle même et d’authenticité, elle commet des actes impardonnables. Emportée par son destin tragique, rien ne peut l’arrêter. Dans un tourbillon incontrôlable, entre tourment et souffrance, voyagez à travers les émotions de ce personnage complexe.

Captation vidéo : Nicolas Adgie
Lieu : Château Morange
Musique : THE BALL, Asaf Avidan

 Entrailles / Johana LAURENT

Inspiré de la grotte de Lascaux et de la théorie du rite chamanique en lien avec l’art pariétal, Entrailles nous fait frôler les parois d’un endroit caché de tout et de tous. L’entraille d’un lieu, métaphore de l’entraille de l’âme. Le personnage se laisse imprégner par ce voyage introspectif, transcendant, qui ne le laissera pas inchangé…

Réalisation, montage, chorégraphie, interprétation : Johana Laurent
Cadrage : Anthony Laurent, Timothée Zig, Jeanne Le Guiffant, Johana Laurent
Musique : Ultraviolet de Portico, album Monument, 2021.

En construction … / Maureen CHÉREAU

« Les dessins sont peut-être au départ très imprécis et avec le temps, ils deviennent de plus en plus précis. Ils suivent peut-être beaucoup plus l’intuition et ensuite, ils deviennent de plus en plus des dessins de constructions avec le temps. » Santiago Calatrava, architecte et ingénieur espagnol – citation extraite du film documentaire éponyme d’Alexandra Liveris

Du dessin à l’œuvre architecturale, de l’intuition à la réalisation : ici une évolution chorégraphique au travers différents lieux urbains.

Réalisation et montage : Maureen Chéreau
Captation : Manon Zonnequin
Musique : Skog – Bugge Wesseltoft
Chorégraphie et interprétation : Maureen Chéreau

Homme qui marche / Marion GRANDIDIER

Inspirée de la statue Homme qui marche de Alberto Giacometti.
Attendre, attendre, attendre… C’est avec détermination que je veux avancer, mais nous vivrons jusqu’au bout ce moment de latence. C’est d’abord calme, puis l’impatience commence à prendre place jusqu’à l’ennui…
Toute la fragilité dans notre envie d’avancer.

Captation : Jules Grandidier
Musique : Data Matrix « Ryoji Ikeda »

Sustentation Engine / Mathilde TESSIER

“Le seul véritable voyage, le seul bain de Jouvence, ce ne serait pas d’aller vers de nouveaux paysages, mais d’avoir d’autres yeux, de voir l’univers avec les yeux d’un autre, de cent autres, de voir les cent univers que chacun d’eux voit, que chacun d’eux est.” – Marcel Proust

Se laisser dépayser, être différent.e, sans pour autant être quelqu’un.e d’autre.
Traverser une œuvre; partager des réflexions avec autrui; aborder des visions différentes.

Pour autant, voir à travers les autres ne nous permet pas de nous décentrer de nous-même.
C’est une course continuelle vers le renouvellement : débarrer son esprit, s’ouvrir à soi et aux autres.

“Voyage, Imagine,
Transperce chaque instant,
Découvre et Fais fleurir.”

Figuration : Thomas Liardet & Lou Le Gall.
Graphiste : Lou Le Gall
Captation : Manon Le Guen, Kemo Pastori, Thomas Liardet.
Musique : Black Light – Matérial

Perceptions / Sheryl VILLENEUVE

Perceptions est un solo inspiré du tableau La Jeune Fille à La Perle de Johannes Vermeer représentant une femme au buste de trois quarts de dos et le visage de trois quarts de face. Laissant deviner ses traits, cette même femme serait probablement méconnaissable vue de face.
Perceptions est un solo interrogeant la perception du corps dans l’espace.

Hugo BROUILLET : lumières
Océane VILLENEUVE : captation
Musique : Nils Frahm — All Armed

Le présent est artistique / Justin VRIGNAUD

Au centre de l’image, cette couleur rouge flamboyante. Couleur qui se veut attirer l’œil du spectateur dans une extériorisation personnelle et artistique du danseur suite à une performance. Autour de cela, se dessinent des lieux que chacun s’approprie et peut approprier au danseur jumelant ainsi action de regarder et action d’imaginer.

Chorégraphie – Interprète – Réalisation – Montage – Caméra : Justin Vrignaud
Caméra : Justin Vrignaud, Albert Amphimaque, Maël Durand, Margaux Vrignaud

Élan Vital / Maëlys CHAILLOU

D’après le poème d’Arthur Rimbaud « Le dormeur du val », Élan Vital est un voyage à travers les yeux et l’âme d’un dormeur solitaire, errant dans notre monde contemporain.

« J’ai décidé de faire un trait d’union entre le passé et le présent et me confronter à une telle rencontre dans notre monde occidental. Nous sommes tous susceptibles de croiser un dormeur jeune, luttant contre la précarité. J’ai voulu partager cette expérience sensible en incarnant ce dormeur par une personne jeune en situation de grande précarité. Les événements actuels : les crises migratoires liées à la guerre, au réchauffement climatique, l’augmentation de la précarité rendent possible cette rencontre avec une personne en errance. La danse est la matière de ma compréhension du monde. La guerre est enracinée dans l’histoire des peuples et resurgit à toutes les époques. La force de la danse représente ce qui nous effraie le plus : la solitude, la guerre, la mort… L’expression de l’angoisse, de la vie et de la mort s’entremêlent. Quand la mort est ressentie comme proche, la vie prend une intensité, une sonorité, une saveur inconnue, un Élan Vital. Il y a des mondes, de l’espoir en lui et tout mouvement le rend vivant. »

“Pétricor” de Ludovico Einaudi
“Le dormeur du val” lu par Robert Hirsch
Sons de la ville

Nighthawks : Daphné figée dans le temps / Salomé MATHIAS

C’est de Daphné dont ce solo parle. Cette femme en robe rouge, silencieuse, entourée d’hommes, sarcastique, autonome, délicate… Une femme des années 40 enfermée dans une vie qui ne lui correspond pas et qui rêve d’un échappatoire. Une femme qui à travers ce solo vous livre ses moments de « faiblesse ». Les moments où elle perd le contrôle parce qu’elle n’est pas parfaite comme on voudrait qu’elle le soit.

Captation vidéo : Ilona Mathias
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Lettre à Antigone / Gaëlle JUSTUM

Au cœur du rouge abondant de cette salle d’audience, Antigone questionne l’existence.
Le rouge inflexible de sa robe n’a peut-être pas eu d’autres fonctions que de rendre possible ce nouveau rouge…
D’une profondeur absolue, équilibré par les noirs, Antigone n’est plus son propre juge.
En s’ouvrant à un ciel blessé, elle perçoit les lois intimes stimulant son être spontané.

Avec la participation de :
– Madame Emmanuelle Proteau : Coordinatrice de l’accès à la salle d’audience du Tribunal judiciaire de Nantes
– Remy Dusart : Guitariste interprète
– Tito Manantsara : Compositeur
– Kevin Peyrusse : Étalonneur
– Jodie Peyrusse : Captatrice

Décomposée / Eva GUILLOTIN

« Toi, le poète qui passe avec ta muse sous le bras (…) écoute ma musique, tandis que je me décompose. »
Au bord d’un chemin, une femme gît, en décomposition. Passant par là au bras de son aimée, un poète se délecte de cette vue infâme.
Un voyage plein de dualité, guidé par les mots du poète Charles Baudelaire dans « Une Charogne » et inspiré par le roman « Décomposée » de Clémentine Beauvais.

Vidéaste : Victor Cesca
Monteuse : Clémence Rocand

Derrière la toile / Juliette DOBBELAERE

En observant l’œuvre de Pablo Picasso, «Deux femmes courant sur la plage», je plonge dans un décor en mouvement. Cette gouache sur contreplaqué a été réalisée l’été 1922 à Dinard. Une oeuvre au goût de l’époque et sensiblement agréable à regarder. J’ai découvert derrière l’artiste à la figure de l’excellence, un homme obsédé par la forme explosive de la destruction, animant des femmes disloquées et allant au-delà d’une recherche esthétique. Un homme aux valeurs destructrices qui utilisait la violence physique et psychique. Cette vidéo cinéma danse évoque la place de l’artiste dans son oeuvre. La danseuse laisse à voir ses sensations internes en mouvement et l’impact de l’artiste peintre sur son état de corps. La peinture fait évoluer la danse dans le but de laisser à voir ce qu’il se cache « derrière la toile ».

Derrière la caméra : Zoé Devoyon, Lucie Gagneux
Artiste peintre : Ilona Mathias
Danseuse soliste, mise en scène : Dobbelaere Juliette
Groupe de danseuses : Léa Ropars, Zoé Da Saliva, Aline Le Brun, Garance Bergeonneau, Eztitxu Carrere, Jade dalort, Inès Perron, Lucie Besançon, Sarah Rousseau
Montage : Dobbelaere Juliette
Bande sonore : Shadow 2 et The Last of them de Max Richter

Emeline RICHARD / (D)Construire

« L’architecture n’est pas une forme figée dans le temps et dans l’espace « .

Inspiré de l’architecture, l’Auditorium de Ténérife, cette vidéo met en perspective la recherche permanente d’un corps en mouvement.

Captation + Montage : Sylvain Lebarbanchon
Musique : « Foghorn Calling » de Piers Faccini

Ouroboros / Anaîs ONILLON

Perception, temps, espace

Inspiré du travail de l’artiste Olafur Eliasson, Ouroboros (le serpent qui se mord la queue) est un voyage autour d’un cycle et de ses échappées. Un personnage au centre semble contrôler le temps, comme si il n’avait aucune emprise sur lui. Différents espaces se succèdent, cercles et spirale se construisent autour de ce cycle qui se répète à en perdre la notion du temps.

Captation : Caroline Rousselot, Faustine Boivin, Naïs Hamon
Musique : Tale of Saverio de Ralph Towner

Manifeste / Laurine SIMONNEAU

Jeanne Moreau, Simone de Beauvoir ou encore des ouvrières, des étudiantes et des anonymes vont signer le manifeste 34. En faisant ce geste elle défie la Loi car en effet à cette époque l’avortement est encore interdit passible de 6 mois à 2 ans d’emprisonnement. Pourtant presque 1 Million de femmes ont recours à l’avortement chaque année et 5000 en meurt chaque année. Le manifeste des 343 est un scandale retentissant qui va ouvrir la brèche pour que les femmes soient enfin libres de leur corps et de leurs désirs.

Captation: Anna Lancelot
Post-production : Laurine Simonneau
Danseuse/interprète : Laurine Simonneau
Figurants : Anna Lancelot, Léa Martin, Nathalie Rosaenz, Corinne Guignard, Morane Guignard, Marielle Guignard, Jade , Enola Boulay, Noëlle Guignard, Nelly Simonneau, Cécile Bernier, Hélia Chaigneau.

Musique : The blaze «Territory»

DEBOUT / Anna LANCELOT

« Les combattants faisaient leur entrée sur la place principale, annoncés par des tambours, ils avaient sur la tête des casques faits d’argile séchée au soleil… »

George Rodger « Le village des noubas »

Chorégraphie et Réalisation : Anna Lancelot
Danseuses de la compagnie Izumi : Lucille Garelli, Lili Rasoanaivo, Clélia Gouin, Anissa Benadida, Zoé Berger Barritault, Salomé Michelet, Salomé Coulombeix, Louise Reulier
Musique : « Mako mady » de Ballaké Sissoko et Vincent Segal